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Le patronyme JOURDAIN ou JORDAIN1 , fait partie de ceux des plus usités, y compris dans les pays de l'Ain. Parmi ces familles, généralement roturières, bourgeoises ou paysannes, l'une d'entre elles se distingue de par sa noblesse et sa notabilité. Une branche s'est installée à Saint-Jean-le-Vieux au XVIIe siècle. Alors que Claude JOURDAIN est capitaine châtelain de Loyettes, sa sœur Pierrette épouse Claude BECCUAT, riche marchand drapier de Saint-Jean-le-Vieux. Héritière universelle de son mari en 1665, elle devient propriétaire de leur maison avec le four, le jardin en vis à vis, séparés par l'Oiselon. A sa mort, en décembre 1683, elle transmet par testament ce patrimoine à ses frères. C'est ainsi que la maison BECCUAT arrive à son neveu Joseph JOURDAIN. Un contentieux retraçant les l'origines d'une propriété possédée par Joseph JOURDAIN en 17172 confirme parfaitement ce cheminement. A la fin du XVIIe siècle, ce notable se trouve à la tête d'une belle fortune. Ses descendants conserveront la maison familiale et ses dépendances jusqu'en 1820.
Certains généalogistes, attribuent aux JOURDAIN des origines poitevine, leurs blasons portant des caractères communs. Ils sont admis à siéger au sein de l'assemblée de la noblesse de l'Election de Bugey à partir du 15 septembre 1667. La famille de Joseph JOURDAIN (1663-1725)Joseph JOURDAIN est né à Loyettes le 25 juillet 16632a où son père Claude (~1612-1692), marié à Odette Dholeconte, est Capitaine Châtelain. Il obtient le titre d'écuyer, et la charge de conseiller du roi, garde des sceaux en la chancellerie et présidial de Bourg par lettres patentes de Louis XIV du 9 mai 16933. Joseph JOURDAIN est marié à Anne de LA COUR (~1669-1744), originaire de Pont-de-Vaux, dont il aura :
Joseph JOURDAIN est également propriétaire de l'enclos du seigneur de la Verdatière qui semble être planté de vigne. La muraille sud et l'écurie attenante sont reconstruits à neuf en 1689. Ses nombreuses propriété foncières sont toutes amodiées, tel son pré des bottières, soit 12 seytives le long du Riez, à l'ouest de l'ancien chemin d'Hauterive à Chenavel.
Il décède le 6 janvier 1725 à St Jean-le-Vieux, à l’âge de 61 ans ; on l'inhume le lendemain en la chapelle du Purgatoire de l'église de St Jean-le-Vieux. Outre la somme de 3 000 livres, qu'il lègue à chacun de ses trois enfants célibataires, Il transmet son office de garde des sceaux à son fils Claude Joseph, et donne en plus, à ses deux filles non encore établies4, 300 livres pour acheter des habits pour leur établissement, autant qu'ont déjà reçu leurs sœurs aînées. Anne de La COUR décède à Belley le 22 janvier 1744 à l'âge d'environ 75 ans, probablement chez sa fille Marguerite. La famille de Claude Joseph JOURDAIN (1708-/1778)Claude Joseph JOURDAIN est né le 7 octobre 1708 à St Jean le Vieux. Lors du décès de son père, il est encore étudiant chez les révérends pères jésuites de Lyon. Ecuyer, il est pourvu de la même charge le 7 août 1727, avec dispense d'âge, puisqu'il n'a pas encore 25 ans. Il épouse le 29 juillet 1742, en l'église de la paroisse St Pierre St Saturnin de Lyon, Marguerite Gabrielle REVEL, née vers 1718. Leurs enfants sont :
Au cours de son existence, Claude Joseph JOURDAIN pratique la charité. Il héberge notamment les mendiants dans sa grange où plusieurs décèdent de maladie ou de vieillesse. Sa dévotion est grande, mais ce n'est qu'à la fin de sa vie, en 1776, qu'il fonde un banc d'église pour sa famille et ses proches, moyennant 40 sols annuelles au bénéfice de la fabrique, profitant de l'espace libéré par le transfert du Rosaire vers une autre chapelle. Après sa mort, antérieure à 1777, tous les biens familiaux restent en indivision, et la famille est couverte de dettes. Afin de satisfaire les créanciers8, les héritiers vendent plusieurs propriétés à Loyettes en bordure du Rhône, le 23 janvier 1778, pour un montant total de 3033 livres. Marie Françoise et Louis sont encore mineurs et sont alors autorisés par leur curateur Jean Baptiste MEILLIER, avocat en parlement à Saint-Jean-le-Vieux. Pendant la Révolution, les consorts sont contraints de vendre leur domaine de Boissey-en-Bresse près de Pont-de-vaux. Le Sieur Léonard Joseph Balland Chamburcy de Lyon, l'achète le 27 septembre 1791, pour une somme totale de 49 000 livres : 44 000 livres pour les immeubles dépendances et appartenances, et 5 000 livres pour les denrées, bestiaux, applis9 d'agriculture, semences et tout ce qui dépend du domaine. Les fermiers Pelletiers sont maintenus par une clause leur assurant la continuité du fermage. Marguerite Gabrielle REVEL s'éteint à Saint-Jean-le-Vieux le 7 avril 1793, à l'âge de 75 ans. Après avoir été déchus de leurs titres de noblesse et de leurs privilèges en 1789, la Nation envisage de mettre sous séquestre les biens des deux frères royalistes émigrés, Louis et Jean Marie. L'indivision des biens est un obstacle rapidement levé par les autorités révolutionnaires qui imposent un partage arbitraire. La répartition entre les frères et sœurs est ordonnée par le Bureau des émigrés, puis réalisée par des experts commis par l'administration municipale du canton d'Ambronay, et enfin validée par procès verbal le 29 avril 179610. En définitive, il semblerait que la confiscation n'ait pas eu d'effet et qu'ils recouvrirent la plupart de leurs biens quelques années plus tard. Ainsi, Jean-Marie signe la vente de la maison familiale au centre du village, chez Maître Laporte le 27 décembre 1820, sous forme de rente viagère. L'acquéreur est Charles Augustin BALME de Sainte Julie, également Chevalier de Saint-Louis. Le dernier de cette branche des JOURDAIN décède le 17 mai 1828, à l'âge de 80 ans.
Sources non encore citées
Remerciements à Jean Claude Robin pour le prêt de ces archives personnelles. 1 Le son « ou » s'écrivant indifféremment « ou » ou « o ».
2 Remontrance Joseph Jourdain contre Messire de Beaurepaire, seigneur de Varey, mai 1717, Archives privées de J.C. Robin.
2a Source : Nobiliaire du département de l'Ain(XVIIe et XVIIIe siècles) Bugey et Pays de Gex, Jules Baux, édition Francisque Martin-Bottier, 1864. Page 284.
3 Nobliaire du département de l'Ain, Bugey et Pays de Gex, Jules Baux, Francisque Martin-Bottier, Bourg-en-Bresse, 1864.
4 Testament reçu par Me Mathieu le 4 janvier 1725. Archives départementales de l'Ain, 3E 1606.
5Ordre honorifique créé par Louis XIV en 1693 pour récompenser les officiers valeureux.
6Généalogiste des ordres du roi et conseiller à la cour des aides en 1789. Pendant la Révolution, il prit le parti des armes et fut nommé général de brigade et commandant de la garde du Directoire en 1797- Source : Biographie nouvelle des contemporains, tome VI, Arnault, Librairie historique, Paris, 1822.
7Nobiliaire universel de France, Tome XIII, de Saint-Allais, 1818.
8Procuration de Jean-Marie à sa mère. Archives privées J.C. Robin.
9Instruments, attelages, courroies, etc...
10Archives privées J.C. Robin.
Date de création : 10/08/2015 @ 11:56
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